Saviez-vous ça, vous ? On a toujours parlé d’un chaînon manquant, et je le comprenais au singulier. Une impression de jeunesse sans doute. Avec le temps, les chaînons se sont avérés être plus que nombreux. Et voilà qu’on nous informe aujourd’hui, dans un livre à peine sorti des presses, Le sexe, l’homme et l’évolution, que cette disparition est un des plus grands mystères !
« Il n’existe que peu de publication sur le sujet, continue le sexologue, et on peut imaginer qu’à l’origine il s’agit d’une sélection par les femelles. Celles-ci ont sans doute choisi des mâles ayant un os pénien plus petit, plus favorable à l’accouplement. »
Comment Darwin n’y avait-il pas pensé ? Ça semble couler de source. « C’est narcissique, nous apprend-il, mais peut-être le contact d’un pénis doux et gonflé sans os pénien, donc plus agréable, a-t-il encouragé ces femelles à s’accoupler de préférence avec ces mâles plus ‘tendres’. »
Quand je pense qu’il y en a qui veulent supprimer les cours d’éducation sexuelle dans les écoles alors que, comme dirait encore ce sexologue couplé à l’anthropologue : « peut-être l’intérêt pour le sexe est-il en passe de devenir l’un des moteur de l’évolution. »
Je ne sais pas pour Aristote mais c’est Freud qui serait content. Non ? Pourtant, il y a quelques milliers d’années, en Inde, on connaissait déjà cette théorie critiquée sévèrement par le Mahabharata. Les athées « professent que l’univers est sans réalité, sans fondement, qu’aucun Dieu ne le dirige et sans cohésion réciproque de ses éléments; qu’il résulte du désir sexuel et n’a pas d’autre cause. »
En conclusion, la pensée n’a pas beaucoup évolué en définitive . . .