La toxicomanie chez les jeunes

J'ai vu un reportage édifiant sur la toxicomanie chez les jeunes. Je ne comprends pas le passage à l'acte alors que les campagnes de sensibilisation sont pléthores. Ce qui étonne, ce sont ces jeunes qui semblent parfaitement conscients de l'acte jusqu'à le banaliser. Frime ? Processus d'identification ? Effet de mode ? Mal être ? Les parents ne se rendent pas toujours compte du comportement de leurs enfants et l'école a du mal à prendre en charge ou prévenir le phénomène. Faut-il que les parents espionnent leurs enfants ? Faut-il réprimer ? Comprendre et guérir ?

Que faire ?

La drogue, au même titre que l'alcool, est un moyen pour la jeunesse (et pas qu'elle finalement) de s'affirmer, être saoul ou drogué apparaît presque comme une gloire pour eux, ce qui est déplorable, nous sommes bien d'accord. Mais si ces fléaux sont aussi forts et résistants aux campagnes menées contre eux, c'est peut-être bien aussi parce qu'ils représentent, pour une certaine tranche de la population, un efficace échappatoire à ce monde trop difficile à vivre et à supporter.

Sylla a écrit:J'ai vu un reportage édifiant sur la toxicomanie chez les jeunes. Je ne comprends pas le passage à l'acte alors que les campagnes de sensibilisation sont pléthores. Ce qui étonne, ce sont ces jeunes qui semblent parfaitement conscients de l'acte jusqu'à le banaliser. Frime ? Processus d'identification ? Effet de mode ? Mal être ? Les parents ne se rendent pas toujours compte du comportement de leurs enfants et l'école a du mal à prendre en charge ou prévenir le phénomène. Faut-il que les parents espionnent leurs enfants ? Faut-il réprimer ? Comprendre et guérir ? Que faire ?

Faut-il avoir tenté l'expérience soi-même pour comprendre le passage à l'acte ?!....
La première consommation se fait souvent très facilement et fait partie des "jeux interdits". Ensuite, sans doute que le niveau de mal être est déterminant dans la suite de l'histoire de chacun. Pour la plupart, cela aura peu de conséquences, pour d'autres les effets immédiats ressentis des substances les encouragent à recommencer pour le plaisir que cela procure ou souvent pour l'impression d'avoir oublié son mal être. Pour atteindre à nouveau le même niveau de satisfaction, ils devront prendre des doses de plus en plus importantes.
Pour d'autres, c'est un moyen incontournable de participer à la fête et là, comme dit Gaël, pas vraiment des ados mais des adultes de 30/35/40 ans qui consomment plusieurs types de drogues qui circulent au vu de tous, certains étant déjà parents...

Alors que j'étais au collège, deux copines, profitant d'une interclasse, m'ont entraînées sous un escalier, à l'abri des regards. Elles m'ont proposé une cigarette. J'ai refusé. Elles ont insisté mais j'ai tenu bon. La peur des parents était la plus forte je crois et pourtant mon père fumait. Tu as sans doute raison Anna, on comprend mieux le passage à l'acte si on est consommateur soi-même. Et il est sans doute difficile aujourd'hui d'asseoir son autorité parentale si on ne donne pas soi-même le bon exemple.

note bien que je n'ai pas dit ou dit (subtilement) si j'avais consommé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
ouais je suis pas simple lol

anna a écrit:note bien que je n'ai pas dit ou dit (subtilement) si j'avais consommé [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
ouais je suis pas simple lol

Tu ne serais pas gémeau toi ? lol

non lol mais je dois être très en phase avec eux, j'ai une profonde affection pour des personnes qui fêtent leur anniversaire les 17, 18 et 19 juin [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
plus sérieusement, je ne te suis pas là-dessus si tu penses vraiment qu'il faut avoir nécessairement connu certains états pour les comprendre, entre autres les comportements à risque des ados
La peur des parents ? je me souviens que je n'avais pas du tout peur de la réaction de mes parents lorsque je franchissais les limites, quand je m'opposais à leurs règles et interdits, particulièrement ceux édictés par mon père à qui j'ai exprimé très tôt tout le mal que je pensais de lui [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] il n'y avait aucun dialogue possible
Mais avec mes enfants, on discute très souvent de tous les sujets, même les plus difficiles à aborder, ils ont vu des documentaires, des films qui sont des références sur le milieu de la drogue par exemple, les conséquences de la consommation sur l'état physique et psychique des jeunes de leur âge, ça, ça peut leur faire peur ... j'espère...

Ok. On reprends. Je n'ai jamais été persuadée qu'il fallait avoir tenté l'expérience soi-même pour comprendre ceux qui s'y mettent. Je croyais même que c'était ce que tu pensais toi Anna :-)) et j'abondais en ton sens car, pour ma part, je ne comprends pas et comme je n'ai jamais essayé non plus, je me disais que le manque d'expérience en était peut-être la cause. Attention, comme je l'ai écrit, ce que je ne comprends pas c'est le passage à l'acte et ce malgré les campagnes de sensibilisation. Se laisser aller à de telles extrémités parce qu'on est mal dans sa peau me semble plus logique que le faire par simple esprit ludique ou provocateur. Et l'émission que j'ai vu ne laissait aucun doute quant à l'esprit frondeur de certains.

Je n'ai pas vu le reportage en question mais je suis particulièrement concernée avec mes 3 ados. Pour régler les problèmes qui se posent avec eux, je puise dans ma propre expérience et j'improvise beaucoup aussi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] je m'efforce de ne pas être juste spectateur ni inquisiteur et de les soutenir pendant cette période étrange, que j'observe maintenant de l'extérieur, où les ados peuvent passer d'une seconde à l'autre du fou rire au clash et inversement. La personnalité et les éléments (existants ou absents) de l'environnement familial à ce moment précis déterminent la façon dont un adolescent va réagir par rapport à l'envie de connaître les effets d'une drogue, de l'alcool voire le désir de mort.

Je comprends donc ce qui peut motiver le passage à l'acte, sans avoir pour autant expérimenté toutes les tentations malsaines qui se présentent souvent pour la 1ère fois pendant l'adolescence, phase particulière caractérisée par la souffrance et la fragilité qui peuvent accompagner la sortie de notre corps de bébé et par des sentiments contradictoires d'attirance et de rejet du monde adulte.

Pour ma part, il n'était évidemment pas question de juger mais bien de comprendre. Comprendre les motivations et plus précisément pourquoi le passage à l'acte ne fait pas peur.

La consommation de l'alcool tout comme celle de la drogue commence habituellement comme un acte pour faire partie d'un groupe.
Le problème c'est que tant que la première consommation n'a pas été prise ou faite, le sujet ignore s'il sera 'accro' ou non.

Cela dépend d'une foule de facteur, tant héréditaires que psychologiques.On insiste pas suffisamment la-dessus. On informe trop tard les jeunes. Les adultes ayant tendance à ignorer qu'il faut agir avant que l'enfant passe à l'acte.

Les parents ont aussi une grande part de responsabilité vis-à-vis de leurs jeunes. Il faut surveiller leurs fréquentations, voir si son comportement change de façon significative ( notes qui baissent dramatiquement, intéret mitigé pour l'école, sorties tardives), vérifier ou le jeune va et avec qui; s,assurer qu'il n'y a pas de montants d'argent qui disparaissent; vérifier si des objets de valeurs facilement revendables ne disparaissent pas soudainement; rester éveillé pour voir l,enfant quand il rentre.

Les parents d'aujourd'hui ont tendance trop souvent à avoir peur de leurs enfants. Ils renoncent à leurs responsabilités de parent pour se faire ami-ami avec leur enfant. C'est le pire service à lui rendre. L'enfant a besoin de balises même s'il essaie de faire croire qu'il est mature. Faut pas oublier que le cerveau est la dernière partie du corps à atteindre un développement complet. Alors cessons de croire qu,en enfant de 12-13 ans peut raisonner comme un adulte. Dans une situation ou il sera confronté à s'affirmer,il est peu ou pas outillé pour prendre les bonnes décisions.

Nous te remercions pour ce mode d'emploi Blancmouton ! Dans la pratique, la situation peut être plus ou moins compliquée et j'imagine que tout est aussi fonction du caractère de l'enfant. J'ai compris qu'il ne fallait pas avoir peur de jouer à fond son rôle de parent. Mais celui-ci peut s'avérer très compliqué si on ne se fait pas aider un minimum.

blancmouton a écrit:Les parents d'aujourd'hui ont tendance trop souvent à avoir peur de leurs enfants. Ils renoncent à leurs responsabilités de parent pour se faire ami-ami avec leur enfant. C'est le pire service à lui rendre. L'enfant a besoin de balises même s'il essaie de faire croire qu'il est mature. Faut pas oublier que le cerveau est la dernière partie du corps à atteindre un développement complet. Alors cessons de croire qu,en enfant de 12-13 ans peut raisonner comme un adulte. Dans une situation ou il sera confronté à s'affirmer,il est peu ou pas outillé pour prendre les bonnes décisions.

Je me vois malheureusement dans l'obligation d'approuver. Les parents semblent ne pas avoir conscience que l'environnement dans lequel baignent leurs enfants a changé depuis maintenant pas mal d'années, et pas tellement en bien. La démission ne les aidera en rien.

Le sujet est difficile. Les parents sont plutôt désemparés...ils aiment leurs enfants et s'empêchent souvent de trop sévir pour ne pas les heurter et provoquer des réactions qu'il est après difficile de gérer. Je ne sais pas comment font les mamans d'aujourd'hui. Les conseils des spécialistes de l'enfant changent si vite qu'on ne sait plus sur quel pied danser à vrai dire.