Dis-moi où tu vis et je te dirai si tu réussiras

Notre milieu social est-il un facteur déterminant de notre réussite sociale ? D'aucuns sont d'avis que l'école française par exemple creuse les inégalités : les bons deviennent meilleurs et les moins bons empruntent la pente descendante.
Qu'en pensez-vous ? Êtes-vous un exemple ou un contre-exemple ?

Je vis au Québec ou l'éducation est accessible à tous jusqu'à l'université. Mes parents avaient peu d'instruction mais ils ont toujours proné que l'instruction donnait la confiance en soi nécessaire pour se sentir à l'aise dans la vie.Je dois cependant ajouter que les gens qui fréquentent des écoles privées durant de longues années ont tendance à se retrouver une fois sur le marché du travail et à former des cercles ou il est difficile de pénétrer.

En tout cas il est évident que l'école publique française ne va pas bien, je ne sais plus qui disait : avant on mettait en école privée les enfants en difficulté dans le public, aujourd'hui c'est l'inverse, on retire ses enfants de l'école publique pour les mettre dans un milieu plus "protégé" et par crainte d'un niveau déplorable. Je vois plein d'exemples dans mon entourage qui confirment cette tendance.

La réforme sur la carte scolaire ne va pas arranger la situation. C'était principalement les familles aisées et les enseignants (!) qui contournaient la carte scolaire, aujourd'hui de plus en plus de parents tentent leur chance dans les écoles les plus réputées. Pourtant on sait que favoriser la mixité est positif, les meilleurs tirant vers le haut les moins bons.

Ca renvoie aussi à l'utopique "égalité des chances", l'accès aux grandes écoles quasi impossible pour les personnes d'origine modeste, à cause du coût que cela représente, etc.

Le plus grand problème du domaine de l'éducation est qu'on mise tout sur les élèves performants, oubliant les élèves qui devraient jouir de services plus soutenus et spécialisés.

Sur la centaine d'écoles privées de ma région, une seule se consacre aux élèves en difficulté. Or comme parent, si j,ai à investir, je préfère le faire pour l'enfant qui a des problème que sur celui qui fonctionne bien dans le milieu scolaire subventionné.

L'autre hic, c'est que les enseignants sont mal préparés à leur tâche. On a trop fractionné la formation. On montre aux enseignants à planifier des cours et à les donner. Mais tous les cas problèmes sont refilés à d'autres domaines de l'éducation: psychologie, travailleur social, orthophoniste etc. Cela fait des enseignants mal préparés à afronter les difficultés des élèves sur le champ.